| | | "Let the time take me apart' " [M'sieur William } |  |
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Milena Belluzzo
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| Sujet: "Let the time take me apart' " [M'sieur William }  Dim 9 Nov - 22:46 | |
| L'après midi touchait à sa fin et malgré cette journée de travail, Milena restait de bonne humeur. Enfin, autant que possible. Elle n'avait pas envie de rentrer chez elle et se décida donc à rester plus longtemps dehors. Le temps s'y prêtait assez d'ailleurs. Le soleil commençait à se coucher très lentement et la luminosité était de moins en moins importante cependant, une légère brise rafraichissait tout ce petit monde et Milena ne considéra pas que sa veste était en trop. Elle remit correctement ses cheveux en place et partit dans les rues de Venise qu'elle connaissait tant. En effet, elle avait toujours vécu ici, il était normal qu'elle y soit habituée. Ses pas la guidèrent sans qu'elle sache vraiment où. Elle prenait son temps, admirant les gens, en saluant beaucoup, prenant des nouvelles et s'émerveillant toujours devant les même choses. Elle n'arrivait pas à s'habituer à la beauté de cette ville qu'elle aimait toujours autant malgré vingt et un ans passés à arpenter ses rues.
A force de marcher; elle arriva rapidement sur le pont le plus important de la ville: le pont du Rialto. Les touristes s'y pressaient et il restait pas mal de monde sur le pont quand elle passa dessus. Elle fut un peu bousculée mais n'y prêta pas attention et alla se poser en plein milieu de sorte à admirer les péniches passer dessous. Elle rencontra une nouvelle personne, la salua sans grand enthousiasme et reporta son attention sur le fil de l'eau. Ça l'a calmait. Tout était tellement reposant ici et elle tenta de vider son esprit en repensant au cours qu'elle venait de quitter. Un nouveau prof était arrivé et il avait fallu se familiariser avec ses techniques de cours. Elle devait avouer qu'il était plus performant que l'ancienne mais elle n'avait pas réussi à suivre son rythme. Le théâtre était tout un art il fallait se l'avouer. Elle ferma les yeux quelques minutes et tenta de penser à autre chose mais l'image de Benito vint tout perturber et elle dut faire un grand effort pour le chasser de son esprit. A la place, elle reporta son attention sur une jeune femme qu'elle avait rencontré peu de temps auparavant: Lorna. Adorable et gentille. Elle se souvint de son numéro et vérifia si elle l'avait toujours dans son sac. Elle trouva enfin la fameuse serviette mais le vent l'emporta dans la foule. *Merde!* si elle la perdait elle s'en voudrait, c'était clair;, elle se mit donc à marcher rapidement derrière cette dernière priant pour la rattraper.
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| | | | William L. Fitz
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| | Sujet: Re: "Let the time take me apart' " [M'sieur William } Lun 10 Nov - 9:54 | |
| Être riche, c'est beaucoup plus difficile qu'on peut le croire. Vous savez, mener une vie où vous n'avez qu'à lever le petit doigt, ou presque, afin d'avoir tout ce que vous désirez est très lassant. Et puis, la plupart du temps, William n'avait rien à faire étant donné que tous ses amis étaient occupés à travailler le jour pour payer les factures et les sorties entre autres. William, lui, n'avait pas à s'inquiéter pour ce genre de chose. Il pouvait flâner dans les rues de Venise comme bon lui semblait toute la journée durant. Les gens du coin le connaissaient, ils se faisaient saluer et on lui offrait même quelques trucs gratuitement. Un fruit, une tasse de thé ou de café, ... C'était plutôt ridicule. Pourquoi offrir gratuitement des choses à une personne qui a amplement les moyens de se les offrir? On ne parle pas d'un véhicule de luxe, mais bien d'un breuvage ou d'un aliment. Se montrant poli, il acceptait les offrandes en versant toujours un bon 'pourboire'. En fait, il s'arrangeait tout simplement pour payer le cadeau qu'on lui faisait tout en ajoutant un petit plus. À quoi bon être radin quand vous n'avez pas levé le petit doigt pour cet argent de toute façon?
La journée avait passée relativement vite et maintenant l'après-midi touchait à sa fin. Le ciel prenait des teintes rougeâtres magnifiques et c'est ce magnifique paysage qui donna envie à William d'aller dans un endroit où il savait qu'il aurait une vue de choix pour le spectacle que la nature s'apprêtait à offrir. Un coucher de soleil en Italie, à Venise. Laissant ses pieds le guider à travers de rues bien connues du jeune homme, saluant au passage des têtes qui lui étaient famillière. Tout en abordant une démarche pleine d'assurance, William savait que les femmes le regardait du coin de l'oeil, enfin certaines, tandis que d'autres tournaient carrément la tête après son passage en lâchant à leurs copines un : "Wow! Quel spécimen!" et, ensuite, une copine renchérirait en disant: "Oui, c'est vrai! C'est pas lui le milliardaire?". Quand les choses en arrivaient là, William devrait presque courir ou se cacher quelque part. Enfin, se mettre à l'abrît de ses femmes hormonales qui ne pouvaient résister au minois du jeune homme. On ne pouvait que les comprendre... Un sourire en coin, William continuait son chemin. Enfin arrivé au pont du Rialto, il sentit son coeur de réchauffer. Il adorait l'Italie. Il aurait tout donner pour pouvoir venir ici avec sa mère avant que celle-ci ne décède. Il ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à son père. Lui en vouloir d'avoir éloigné sa mère de son pays natal et de ne jamais l'avoir amenée à nouveau voir ces paysages à vous couper le souffle. De plus, Venise, c'était la ville des amoureux, il aurait très bien pu amener sa femme pour un voyage romantique... William sortit de ses pensées quand un petit objet d'un blanc immaculé passa dans son champ de vision avant de se poser au sol, juste à ses pieds. Les yeux rivés sur l'objet qui se révèlait être une serviette en papier, William n'eut pas le réflexe de se pencher et de le saisir avant que le vent ne l'empote plus loin encore. Il n'eut le réflex de le faire qu'après avoir entendu un cri légèrement désespéré. Retenant la serviette avec le bout de son pied, William se pencha afin de la ramasser. En se relevant, il pu enfin voir à qui appartenait le bout de papier sur lequel était grifonnée une série de numéro; un numéro de téléphone. Reconnaissant la belle italienne, William s'arma de son sourire le plus charmeur avant de prendre la parole.
" C'est tout ce qui tu as trouvé comme prétexte pour m'adresser la parole? Un peu cliché, mais c'est mignon. "
William avait dit le tout sur un ton qui se voulait séducteur, mais on pouvait clairement détecter l'amusant dans sa voix. | |
| | | | Milena Belluzzo
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| | Sujet: Re: "Let the time take me apart' " [M'sieur William } Lun 10 Nov - 18:53 | |
| Rien de plus agréable que le souffle de l'air sur le visage n'est ce pas? Oui, seulement passer au milieu d'une foule de touristes transits d'amour pour la ville et qui se fiche de vous piétiner les pieds, ça l'est moins! Milena tentait de passer sans trop gêner les gens mais il lui fallait récupérer cette serviette! Surtout qu'elle avait peut-être trouvé une colocataire et qu'il allait leur être possible de faire ce petit concert improvisé. Un piano, la voix de Lorna et ça pourrait donner un truc vraiment sympa. Les bonnes rencontres se faisaient vraiment de plus en plus rares, il fallait l'avouer. Elle connaissait du monde à Venise, ce n'était pas le problème mais elle aimait tellement rencontrer de nouvelles personnes, apprendre à découvrir les gens et entendre les vies des autres était toujours un plaisir pour elle. A part sa meilleure amie, elle n'avait plus quelqu'un de proche d'elle. Benito devait, autant que possible, rester loin d'elle et de ses pensées et du coup, faire la connaissance de Lorna avait été un bon prétexte pour reprendre sa vie en main. Enfin, les bonnes rencontres, c'est tellement rares... Il y a aussi les mauvaises, ou les relations ambigües et difficiles et quand elle s'arrêta enfin peu avant la fin du pont du Rialto elle n'aurait jamais pensé tomber sur William.... William... Fitz! Voilà, elle se souvenait très bien maintenant. Elle fut obligée de rester devant lui. Il avait sa serviette. Il lui adressa un grand sourire auquel elle prit à peine le temps de répondre et espéra qu'il lui rendrait son bout de papier mais il était trop préoccupé à lui adresser la parole. D'ailleurs en entendant ce qu'il venait de dire elle ne put retenir un rire amusé en secouant doucement la tête en signe de dénégation. C'était un sacré numéro ce mec, il fallait l'avouer.
"_ Oui, je suis désolée. La prochaine fois j'essaierais d'être un peu plus discrète pour t'aborder... J'crois que t'as ma serviette ceci dit!"
Dit elle en parlant assez rapidement en italien histoire de le perturber un peu et en désignant le bout blanc griffonné par l'écriture arrondie et fine de Lorna. Enfin, blanc. Il avait posé son pied dessus et on voyait nettement les empreintes de ses chaussures dessus mais au moins elle avait le numéro. Elle aurait pu le remercier mais ça ne lui vint pas trop à la tête surtout qu'il allait encore penser qu'elle lui était reconnaissante. Nan, et puis il avait fallu qu'elle tombe sur lui! Forcément... Quoique c'était assez amusant, même si leur première rencontre l'avait... beaucoup moins été. Milena s'en souvenait encore très bien. Elle reporta son regard sur l'Américain, s'étonnant qu'il soit encore en ville. Elle avait cru qu'il n'était là que pour des vacances mais apparemment non et ce n'était pas pour déplaire au trois quart de la population féminine de Venise. Quand la brune porta son regard autour d'elle, elle remarqua bien les jeunes femmes qui regardaient amoureusement William et elle faillit presque échapper un éclat de rire. Il était vraiment très beau c'est vrai mais là, elle et les hommes ça faisait deux et il n'avait pas eu l'air de le comprendre. En même temps, quand il arrêtait son pseudo jeu de séduction c'est elle qui s'y mettait. Il faut savoir ce qu'on veut. Mais qui pourrait réellement penser résister à Monsieur Fitz, hein?
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| | | | William L. Fitz
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| | Sujet: Re: "Let the time take me apart' " [M'sieur William } Mar 11 Nov - 4:27 | |
| Difficile de ne pas détecter le brin de surprise dans le regard de l'italienne. Sans doute ce demandait ce qu'il faisait encore des les alentours. Lors de leur rencontre, William ne lui avait pas précisé s'il était ici en tant que touriste ou bien en tant que citoyen. Bien évidemment, on pouvait tout de suite remarquer que le jeune homme n'était pas du coin. Bien que sa mère soit née en Italie de parents purement italiens, William n'avait pas tellement irrité, physiquement, de ses origines. Il avait bien un teint assez bronzé, mais, étant natif du Texas, lui-même n'arrivait pas à savoir s'il tenait ce teint de sa mère et de ses grand-parents ou bien si c'était tout simplement le soleil du Texas qui avait plombé sur sa peau y laissant une teinte un peu plus foncée. Les Texans étaient reconnus pour avoir des teints bronzés, ils étaient reconnus comme étant des cowboys, des hommes de ranch, ... Le fait est que lui-même ignorait pourquoi combien de temps il était à Venise. Suite à la mort de sa mère, il avait voulu se ressourcer, apprendre à connaître cette partie de sa mère qu'il n'avait jamais eu l'occasion de connaître, car il savait que l'Italie était en elle et ce jusqu'au dernier instant de sa vie. Maintenant qu'elle était partie pour toujours, William regrettait amèrement de ne jamais avoir appris à connaître autant qu'il l'aurait voulu. Bien sûr, il aimait sa mère, comme chaque enfant aime la personne qui lui a donné la vie, mais il ne connaissait pas grand chose d'elle. Appréciant la ville et ses habitants, William ne ressentait pas le besoin de rentrer chez lui, en Amérique, pour l'instant. Une autre raison qui le poussait à rester un peu plus longtemps était une lettre que son père lui avait envoyé. Un simple bout de papier qui contenait un numéro de téléphone et qui mentionnait qu'il s'agissait du numéro d'une cousine de la mère de William. L'enveloppe contenait également une vieille photo jaunie par les années. Deux petites filles affichant d'énormes sourires sur leurs lèvres. Il devait s'agir de sa mère et de la cousine en question. Quand un rire s'échappa de la bouche de Milena, William sentit ses lèvres courber en un sourire plus sincère, plus amusé. Le jeune homme s'efforça de garder le rôle du Don Juan et reprit son sourire en coin qui en avait fait rêver plus d'une.
" Mais, si je te redonne ta serviette tout de suite, tu n'auras pas la satisfaction d'avoir .. travaillé pour la récupérer! Et puis, tu croyais pas que ça serait si facile, tout de même...! "
William avait mis un certain temps à comprendre ce que la belle italienne avait dit. Enfant, sa mère lui avait appris quelques mots d'italiens, mais William était loin de le parler couremment. Toutefois, il commençait à s'en tirer plutôt bien, mais, gêné, il préfèrait quant à lui continuer de lui répondre en anglais. De plus, avec son accent texan, il risquait bien de ruiner la beauté de cette langue étrangère. Comme pour agacer la brunette, William leva la main dans laquelle il tenait la serviette tout en arquant un sourcil. La regardant d'un air défiant, amusé, William trouvait ce petit jeu bien amusant. Quand c'était lui qui se montrait plus sage et amical, c'était elle qui prenait les devants et qui devenait plus entreprenante, plus charmeuse.
" Tu me prends pour qui, Milena? Je vois bien que cet objet semble avoir un minimum de valeur et, comme c'est moi qui l'ait trouvé, il m'appartient. Si tu le veux, il faudra me donner quelque chose en échange. " Dit-il avant de faire un clin d'oeil à la belle italienne. | |
| | | | Milena Belluzzo
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| | Sujet: Re: "Let the time take me apart' " [M'sieur William } Mar 11 Nov - 18:41 | |
| Son sourire continuait à s'élargir sur ses lèvres. Elle l'écouta attentivement comme s'il lui confiait un secret de famille, ou l'ingrédient magique d'une recette. Quand il eut finit et qu'il lui fit clairement comprendre qu'il lui faudrait plus qu'un sourire et une formule de politesse pour récupérer sa serviette elle n'en fut pas totalement étonnée et elle en fut encore plus amusée. Bien sur, elle ne pouvait pas dire qu'elle le connaissait quand elle l'avait rencontré elle était totalement faite et ses souvenirs devenaient assez troubles, surtout quand on sait qu'elle n'a, normalement, pas l'habitude de boire et surtout pas toute seule. Mais, même si elle ne le connaissait pas Milena pensait quand même l'avoir pas mal cerné. Il jouait son Don Juan et il fallait avouer qu'il était particulièrement séduisant mais elle tentait de lui faire comprendre, à sa façon, combien ça l'amusait. Du coup, elle ne put s'empêcher d'être amusée par sa phrase. Elle ferma doucement les yeux, secoua la tête et fit mine de rester particulièrement neutre, sans bouger. Enfin, quelques secondes après elle tenta de lui reprendre la serviette. En vain. Il était évident, qu'il n'avait qu'à lever le bras en l'air pour l'évincer et elle n'avait jamais était d'une grande rapidité. Elle fut donc obligée de s'avouer vaincue.
"_ J'espère que t'es pas sérieux William. Naaan... Allez! Rend la moi! Et puis tu remarqueras vite que je suis d'une patience exemplaire."
Lâcha-t-elle avec un sourire, seulement il suffisait de remarquer l'éclat de ses yeux pour comprendre qu'elle en était très loin. Son numéro de petite fille gâtée ne l'avait pas bougé et elle avait beau eu papillonné des yeux, il n'avait pas eu l'air d'avoir la moindre intention de lui rendre sa serviette. Cependant, elle était loin de s'avouer vaincue. Rester en plein milieu à se faire dévisager par des poufs blondes américaines n'était pas vraiment agréable elle entraîna donc William sur les bords du pont au lieu de se faire bousculer en plein milieu par la foule de monde qui se pressait sur le Rialto. Elle fixa la main du beau blond, qui tenait la serviette et une petite moue s'afficha sur ses lèvres. Évidemment, alors qu'elle allait quelque chose, il prit la parole et elle eut un nouveau rire. A la fois amusée et déboussolée. Elle crut qu'il rigolait mais en voyant son clin d'oeil, elle dut se résoudre à le croire. Nan, il pensait sincèrement ce qu'il disait. Bien sûr, elle aurait pu rentrer dans son jeu mais ça en faisait partit du leur, de se tourner autour tout en se contredisant dans leur façon d'être. Alors bien sûr, elle n'eut que jouer encore, fixant la serviette puis de nouveau les incroyables yeux verts de l'américain.
"_ Quelque chose en échange? Tu veux quoi? Un café? Une rose? Une claque?"
Lâcha-t-elle, toujours en italien. Sans parler aussi vite que la première fois, évidemment. Tout ceux qui les écoutait devaient trouver leur dialogue assez bizarre. Un qui parle anglais, l'autre italien et tout deux se comprenant assez bien. Heureusement que Milena maitrisait parfaitement l'anglais d'ailleurs, elle aurait eu des problèmes et ça aurait donné lieux à bien des quiproquos. Bien sûr, un grand sourire amusé s'échappa de ses lèvres. Il n'y pensait pas sérieusement? Enfin, avec lui elle s'attendait un peu à tout en même temps. Mais elle avait aussi sa petite idée. Elle s'adossa au mur du pont et le regarda en plissant légèrement les yeux. Sans savoir pourquoi, il l'amusait, tout leur petit cirque l'amusait. Ceci dit, il lui fallait récupérer cette serviette et c'est pourquoi elle s'avança en le regardant fixement pour le distraire, sans main se rapprocha de celle qui tenait le bout de papier...
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| | | | William L. Fitz
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| | Sujet: Re: "Let the time take me apart' " [M'sieur William } Mer 12 Nov - 8:17 | |
| Comment arrêter de jouer à ce petit jeu quand même Milena s'y prêtait? Ses sourires et ses rires étaient une récompense suffisante pour l'effort que faisait William. En toute honnêteté, le jeune homme n'y fournissait pas un réel effort, il jouait ce jeu là depuis si longtemps avec pratiquement toutes les femmes qu'il rencontrait. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus à se creuser les méninges ou à se forcer afin de sortir son plus beau sourire. Il savait exactement quel air prendre pour les faire craquer. Pencher la tête légèrement vers l'avant, un sourire en coin qui pouvait laisser paraître quelques unes de ses dents parfaitement droites et blanches et un sourcil légèrement arqué qui soutenait bien le regard amusé, mystérieux et charmeur qu'il donnait à la femme devant lui. Il s'était même surpris à plusieurs reprises à faire du charme à certaines de ses professeurs lorsqu'il était à l'Université. En fait, la première fois, William en était à sa dernière année de Lycée. Rassurez vous, la professeur était jeune, blonde, avec des courbes généreuses et elle enseignait le français. William n'avait absolument rien retenu du cours, mais c'était certain que la professeur devait se retenir à deux mains pour ne pas céder aux avances subtiles de son élève. D'ailleurs, elle adorait lui donner quelques retenues non-expliquées sur l'heure du midi ou après les cours durant lesquelles ils étaient seuls dans le local. Elle allait alors lui raconter toutes sortes de truc en français et William ferrait semblant de tout comprendre en hochant simplement la tête de temps à autres avec un sourire.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le côté séducteur de William ne lui a jamais attiré de problèmes. Le truc est, selon l'américain, de mettre dès le départ les choses au clair. Il n'y avait ô grand jamais de "nous". C'était la règle d'or. Il s'agissait tout simplement d'un "moi" et d'un "toi". D'un "lui" et d'un "elle". Si la femme ne comprennait pas le concept, William ne se prennait pas la tête. Une de perdue, dix de retrouvée! Pourtant, depuis son arrivée en Italie, le jeune homme semble se calmer. Il drague plus que jamais, c'est bien vrai, mais il se contente de la drague et des baisers. Jamais plus. Il ne savait pas pourquoi, peut-être par respect pour le but premier du voyage: sa mère. Il ne se voyait pas trop rentrer dans son appartement avec des femmes différentes à tous les soirs en leur demandant de quitter le lendemain avant son réveil et ensuite affirmer qu'il avait, durant son voyage, apris à connaître sa mère. Le jeune homme avait beaucoup de plaisir à taquiner la belle italienne. Ils ne faisaient rien de mal, les deux étaient célibataires et, surtout, ils ne se faisaient pas totalement du charme. Du moins, pas de façon officielle. Quand l'un semblait intéressé, l'autre jouait lui qui ne l'était pas et ils s'échangeait les rôles! Son sourire en coin s'élargit, laissant paraître quelques dents d'un blanc immaculé, et son regard s'assombrissait de secondes en secondes, totalement absorbé par leur petit jeu.
" Fait un effort, je suis certain que tu as quelques choses de plus... intéressant à me proposer ! "
Bien qu'il ne l'aurait jamais avoué, William était reconnaissant que Milena ait parlé plus lentement que la fois précédente. Il avait plus de chance de bien comprendre ce qu'elle lui disait. Il comprenait maintenant pourquoi sa mère et sa professeur de lycée disaient toujours qu'en tant qu'italient, il devrait avoir de bonnes notes en français. C'était vrai que certains mots sonnaient semblables. Afin d'énerver un peu Milena, William enfonça la serviette dans la poche de son jeans tout en prenant soin de pas l'abîmer. Afin de protéger son "trésor", le jeune homme plongea ensuite ses mains dans ses poches. Il haussa les épaules, comme pour dire à l'italienne qu'il ne changerait pas d'idée tant qu'elle ne proposerait pas quelque chose qui saurait lui plaire, tout en abordant maintenant un large sourire presque enfantin sur les lèvres. C'est dans des situations comme celles-ci que l'on voit réellement que le texan n'avait jamais réellement perdu son âme d'enfant même s'il donnait l'impression de l'avoir enfouie à tout jamais quand il jouait les séducteurs. | |
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